Edition Découverte 2020

COGITATIONS

Ne pas confondre DCI et nom commercial EN SAVOIR PLUS

VIVE LA DCI !

La DCI (Dénomination Commune Internatio- nale) est le nom international qui désigne la substance active contenue dans le médica- ment : c’est le véritable nom du médicament. Pour identifier un médicament, il est plus clair d’utiliser sa DCI. Une DCI contient ou se ter- mine par un groupe de lettres, appelé le segment-clé, qui renseigne souvent sur le mécanisme d’action ou le groupe pharmaco­ thérapeutique du médicament.

Un nom commercial est un nom choisi par une firme pharmaceutique pour un médicament, qu’il soit composé d’une ou plusieurs substances actives. Le nom commercial est celui mis en valeur sur une ou plusieurs faces de la boîte de médicament. La dénomination commune internationale (DCI) est le nom international, établi par l’Organisation mondiale de la santé, qui désigne une substance active contenue dans un médicament. La DCI permet de nommer les médicaments de la même façon, partout dans le monde (à quelques ex- ceptions près). La DCI doit figurer sur la boîte, mais elle l’est généralement en plus petits ca- ractères que le nom commercial. Une substance active est désignée par une seule DCI et souvent par plusieurs noms com- merciaux. Par exemple, en France, la DCI ibu­ profène désigne une substance active présente dans de nombreux médicaments aux noms commerciaux différents : Nurofen°, Advil°, etc. ©Compétence 4

Le vrai nom du médicament

-pride Selon la nomenclature des dénominations communes internationales (DCI) établie par l’Organisation mondiale de la santé, la DCI des dérivés du sulpiride (Dogmatil° ou autre), appelés benzamides en raison de leur structure chimique, se termine par le segment-clé -pride (1). Au 26 novembre 2019, 4 substances dont la DCI contient ce segment-clé sont commercialisées en France, dont deux neuroleptiques utilisés en psychiatrie : l’ amisulpride (Solian° ou autre) et le tiapride (Tiapridal° ou autre). Deux autres substances utilisées en gastro-entérologie sont des neuroleptiques “cachés”, c’est-à-dire utilisés dans des situations éloignées de la psychiatrie : l’ alizapride (Plitican°) utilisé comme anti­ émétique ; et le prucalopride (Resolor°) utilisé dans la constipation chronique. On retrouve aussi ce segment-clé dans la DCI de 2 autres neuroleptiques “cachés” retirés du marché français en raison d’une balance bénéfices-risques défavorable : le cisapride (ex-Prepulsid°) qui a été utilisé comme stimulant de la motricité digestive (avant d’être retiré pour cause de troubles graves du rythme cardiaque), et le véralipride , (ex-Agréal°), qui a été utilisé dans les bouffées vasomotrices de la ménopause (avant d’être retiré pour cause de balance bénéfices-risques défavorable) (1à3). Le métoclopramide (Primpéran° ou autre), un autre neuroleptique “caché” utilisé comme antiémétique, appartient au même groupe pharmacologique des benzamides que le sulpiride , mais ne se termine pas par le segment-clé -pride (1,2). Neuroleptiques “cachés” ou non, tous exposent à des effets indésirables extrapyramidaux, cardiaques, et endocriniens, notamment.  Sources  1- World Health Organization “The use of stems in the selection of International Nonproprietary Names (INN) for pharma- ceutical substances 2018 (stembook 2018)” : 150.  2- “Neuroleptiques” Interactions Médicamenteuses Prescrire 2019.  3- “Agréal° : retrait d’AMM, enfin !” Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 899. ©Compétence 4

 Sources  Rev Prescrire 2012 ; 32 (345) : 536-540.

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n ° 27B is - M ars 2020 • édition découverte • C ompétence 4 • P age 17

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