Edition Découverte 2025

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Compétence 4 Pratique infirmière et médicaments

Personne de confiance et directives anticipées : pour transmettre ses volontés

Chaque personne a le droit de désigner une per sonne de confiance pour l’accompagner dans son parcours de soins. Et chaque personne peut rédiger ses directives anticipées dans l’éventua lité où elle ne serait pas en mesure d’exprimer ses volontés. Désigner une personne de confiance ● Chaque personne majeure a le droit de désigner une personne de confiance pour l’accompagner dans son parcours de soins et l’aider à prendre des décisions. La personne de confiance sera aussi consultée si la per sonne qui l’a désignée ne peut plus exprimer ses vo lontés (impossibilité de parler, de raisonner, coma, etc.). En cas d’hospitalisation, il est parfois proposé de dési gner une personne de confiance. ● La personne de confiance peut être un membre de la famille, un proche ou toute personne avec laquelle il y a une bonne entente et qui saura exposer le point de vue du malade. ● Il est possible de désigner une personne de confiance, à tout moment, par écrit sur un papier libre ou dans un modèle pré-imprimé. Le choix de la personne de confiance peut être modifié ou annulé à tout moment. Écrire ses directives anticipées ● Chaque personne majeure en capacité d’exprimer ses volontés a le droit de rédiger ses directives anti cipées. Il s’agit d’un document qui précise, par avance, les éventuels traitements et actes médicaux qu’elle accepte ou refuse au cas où elle ne serait plus capable de s’exprimer. ● Les soignants sont dans l’obligation de respecter les directives anticipées. Sauf dans deux situations : en cas d’urgence vitale avant évaluation complète de la situa tion ; ou quand les directives sont estimées inappropriées à la situation après concertation entre soignants, et information de la personne de confiance ou à défaut de l’entourage proche.

● La loi interdit l’obstination déraisonnable, aussi ap pelée acharnement thérapeutique. Et toute personne majeure a le droit de refuser un acte médical ou un traitement qu’elle juge inutile, disproportionné ou ayant pour seul effet le maintien artificiel de la vie, y compris la nutrition et l’hydratation. ● Quand un traitement est arrêté ou n’est pas entrepris, les soignants sont tenus de dispenser des soins dits palliatifs, c’est-à-dire visant uniquement à assurer le confort de la personne. ● Avant de rédiger ses directives anticipées, il est souhai table de s’informer sur les divers choix, notamment en consultant la documentation ou les sites internet de services publics et d’associations de malades et de ci toyens. Par exemple pour les sites de services publics : www.parlonsfindevie.fr,www.servicepublic.fr/particuliers/ vosdroits/R44952. Divers modèles de directives anti cipées sont proposés selon sa situation (en bonne santé, en cas d’une maladie grave) et selon ses valeurs. C’est aussi l’occasion de partager ses réflexions et ses choix avec la personne de confiance et avec des professionnels de santé. Par exemple, ces derniers pourront apporter des informations sur les étapes à anticiper en cas de maladie grave. ● Les directives anticipées sont modifiables à tout moment. Elles peuvent être portées sur soi, confiées à la personne de confiance, transmises à un médecin. En France, elles peuvent aussi être enregistrées dans “Mon espace santé” afin d’être accessibles aux soignants concernés si la situation le nécessite. ©Compétence 4 Sources  • “Personne de confiance, directives anticipées : pour respecter les volontés des adultes qui ne sont plus enmesurede s’exprimer” Rev Prescrire 2024 ; 44 (486) : 302-306.

Les fiches Infos-Patients de Compétence 4 sont un support de communication entre les professionnels de santé et les patients ou leur entourage, à reproduire, à adapter, à annoter, à expliquer et commenter, voire à afficher dans vos locaux.

Compétence 4 • Édition Découverte • Février 2025 • N° 86 bis • Page 23

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