Extrait Thématiques Principaux facteurs de risque cardiovasculaire

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population ont eu certains résultats positifs (8). Mais début 2015, il reste du chemin à parcourir pour atteindre les objectifs fixés par l’OMS (3,4). Les actions sont à poursuivre auprès des producteurs d’aliments transformés pour améliorer la qualité ali- mentaire, et auprès de la population pour l’informer et l’accompagner dans la modification de ses habitudes alimentaires. Diminuer les apports sodés passe par la réduction de la consommation des aliments transformés : éviter de rajouter du sel à table ne suffit pas. ©Prescrire b- Les effets nocifs sur la santé sont liés à l’apport excessif en sodium. Le sel (chlorure de sodium) est la principale source de sodium. D’autres apports sont liés au sodium naturellement présent dans certains aliments et à des sels de sodium comme le bicarbo- nate de sodium ou le glutamate de sodium (réf. 4). c- Selon le type d’allégation nutritionnelle (de “sans sodium ou sans sel” à “pauvre en sodium ou en sel”) la teneur en sodium (ou de l’équivalent en sel) varie de 0,005 g de sodium par 100 g de denrée alimentaire, à 0,12 g par 100 g ou par 100 ml. Une denrée alimen- taire est dite “réduite en sodium” si une réduction d’au moins 25 % est observée par rapport à un produit similaire (réf. 4,7). 1- Prescrire Rédaction “Sel et événements cardiovasculaires (suite)” Rev Prescrire 2011 ; 31 (331) : 369. 2- Prescrire Rédaction “La lutte contre l’excès de sel alimentaire” Rev Prescrire 2004 ; 24 (248) : 232-233. 3- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - “Avis relatif au suivi des teneurs en sel des principaux vecteurs entre 2003 et 2011 et simulation des impacts sur les apports en sel de la population française” 15 octobre 2012 : 23 pages. 4- Ministère de l’agriculture, l’agroalimentaire et de la forêt “Rapport du groupe PNNS/PNA sur le sel” mars 2013 : 202 pages. 5- Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail “Sel : une diminution des apports, malgré tout insuffisante” 11 novembre 2012. Site www.anses.fr consulté le 17 juillet 2014 : 2 pages. 6-  “Règlement (UE) n° 1169/2011 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2011 concernant l’information des consom- mateurs sur les denrées alimentaires, modifiant les règlements (CE) no 1924/2006 et (CE) no 1925/2006 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant la directive 87/250/CEE de la Commission, la directive 90/496/CEE du Conseil, la directive 1999/10/CE de la Commission, la directive 2000/13/CE du Parlement européen et du Conseil, les directives 2002/67/CE et 2008/5/CE de la Commission et le règlement (CE) no 608/2004 de la Commission’’ Journal Officiel de l’Union européenne n° L 304, 22 novembre 2011 : 18-63. 7- “Règlement (CE) n° 1924/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutrition- nelles et de santé portant sur les denrées alimentaires’’ Journal Officiel de l’Union européenne n° L 404, 30 décembre 2006 : 9-25. 8- Prescrire Rédaction “Le Programme national nutrition santé : positif mais insuffisant’’ Rev Prescrire 2007 ; 27 (287) : 704-707. ▶▶ Tiré de Rev Prescrire Mars 2015 Tome 35 N° 377 • Pages 225-226

Une diminution insuffisante du sel caché dans les aliments. Sur la base des Études individuelles des consommations alimentaires, l’évolution de la teneur en sel des aliments transformés contribuant le plus aux apports sodés a été suivie entre 2003 et 2011 (3). 48 aliments transformés représentant 31 % des apports totaux en sel (sans le sel ajouté) dans la popu- lation française ont été suivis, répartis en 8 groupes : pain et biscottes, charcuterie, plats composés, soupes, fromages, pizzas et quiches, et les viennoiseries et céréales pour petit-déjeuner en raison d’une consom- mation élevée chez les enfants (3). Entre 2003 et 2011, les teneurs moyennes en sel des viennoiseries et de la charcuterie n’ont pas dimi- nué. Celles des 6 autres groupes d’aliments transfor- més ont diminué de façon statistiquement significa- tive, d’environ -32 % pour les soupes et potages (principalement les soupes déshydratées) à -8 % pour les fromages (3). Selon les hypothèses d’extrapolation retenues à partir de ces données, la diminution des apports totaux en sel (sel ajouté non inclus) entre 2003 et 2011, chez les adultes et les enfants, a été estimée entre 4 % et 10 % (3,5). Cette diminution est trop modeste pour que la consommation moyenne approche le seuil de 5 g par jour recommandé par l’OMS (3,5). Teneur en sel des aliments transformés : étiquetage obligatoire à partir de 2016 Au-delà d’une information générale sur les groupes d’aliments qui contribuent le plus aux apports sodés, l’information précise sur la quantité de sel apportée par un aliment donné est décisive. Fin 2014, dans l’Union européenne, l’étiquetage nutritionnel des aliments n’est obligatoire qu’en cas d’allégation nutritionnelle (4). À partir de décembre 2016, pour les produits transformés composés d’au moins deux ingrédients, les firmes européennes auront l’obligation de faire figurer sur l’étiquetage une “déclaration nutritionnelle” comportant notamment la teneur totale en sodium. Elle devra être exprimée en “équivalent en sel” et étiquetée “sel”, c’est-à-dire en quantité pondérale de chlorure de sodium apportant la même quantité de sodium que celle présente dans l’aliment quelle que soit sa forme ( b )(4,6). D’autre part, les firmes souhaitant promouvoir leurs produits dans des régimes peu salés sont autorisées depuis 2006 à faire figurer sur l’étiquetage des alléga- tions nutritionnelles concernant le sodium ou le sel : “pauvre en sodium ou en sel”, “très pauvre en sodium ou en sel”, “sans sodium ou sans sel”, “réduit en sodium” ( c )(4,7). En pratique : accompagner l’évolution des habitudes alimentaires Diminuer les apports sodés a pour principal objectif de réduire les maladies cardiovasculaires et le facteur de risque que représente l’hypertension artérielle. En France, les actions mises en place depuis le début des années 2000 pour réduire les apports en sel de la

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• Une méta-analyse de 13 suivis de cohorte chez environ 177 000 adultes confirme le lien entre consommation élevée de sel et accidents cardiovasculaires. En l’absence d’effet indésirable notable, les résultats de cette synthèse sont une raison de plus d’encourager la diminution de l’apport de sel, dans la population générale. (n° 331, page 369)

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