Edition Découverte Compétence 4
NOUVEAUTÉS DES MÉDICAMENTS
vérifiant notamment la concentration de l’ampoule, et dans le calcul de la dose à administrer. Une fois le niveau de sédation souhaité atteint et le patient stabilisé, une surveillance des effets est préconisée au moins deux fois par jour par l’infirmière, et une fois par jour par le médecin. Un médecin (le médecin qui accom pagne le patient ou un médecin de soins palliatifs d’astreinte) et une infirmière « doivent être joignables 24h/24 » . Le soutien des proches en contact permanent avec le patient est à prévoir, et l’aide de bénévoles d’accompagnement ou d’auxiliaires de vie peut leur être proposée (2,5). Des contraintes organisationnelles En France, en 2022, des freins persistent dans l’orga nisation de la sédation profonde et continue à domicile, principalement liés aux moyens logistiques, matériels et humains disponibles. En particulier, selon les lieux, il y a plus ou moins de difficultés d’accès pratique à des réseaux ou équipes mobiles de soins palliatifs, d’où des inégalités de prise en charge (1). Dans ce contexte, le nouveau plan national 2021 2024 du Ministère de la santé pour l’amélioration de l’offre de soins palliatifs en France a dégagé trois axes de réflexion : renforcer l’information pour que « chacun connaisse ses droits en matière de fin de vie et puisse s’impliquer dans leur mise en œuvre dans le cadre garanti par la loi » ; développer la formation initiale et continue des équipes soignantes sur tout le territoire ; déployer les prises en charge de proximité en renforçant notamment la coordination avec la médecine de ville, pour « offrir la possibilité d’être soigné sur son lieu de vie ou son lieu de soins, selon ses souhaits » (8). En somme La mise à disposition en France du midazolam injectable en officine élargit l’accès à ce médicament. Cela facilite la mise en œuvre de la sédation profonde et continue jusqu’à la mort à domicile, dans la mesure où les autres freins organi sationnels sont aussi levés. ©Compétence 4 Sources 1- “La sédationprofonde et continue jusqu’au décès : difficultés d’accès” Rev Prescrire 2020 ; 40 (438) : 300-303. 2- HAS “Guide du parcours de soins. Comment mettre enœuvre une sédation profonde et continuemaintenue jusqu’au décès ?” février 2018 - actualisation janvier 2020 + HAS - Commission de la trans parence “Avis-Midazolam Accord” + “Avis-Midazolam Mylan” 20 octobre 2021 : 100pages. 3- “Sédation en fin devie et midazolamenville en France” Rev Prescrire 2012 ; 32 (347) : 713. 4- HAS “Texte des recommandations. Antalgie des douleurs rebelles et pratiques sédatives chez l’adulte : prise en charge médicamenteuse en situations palliatives jusqu’en fin de vie” janvier 2020 : 34 pages. 5- ANSM “RCP- Midazolam Accord 1 mg/ml” 21 juillet 2021 + “RCP-Midazolam Viatris 5 mg/ml” 11 février 2022. 6- “Sédation en fin de vie. En cas de détresse insupportablemalgré les traitements” Rev Prescrire 2011 ; 31 (336) : 761-766. 7- Journal Officiel du 18 juin 2021 + 17 décembre 2021 + 11 février 2022 + 12 février 2022 + 2mars 2022. 8- Minis tère des Solidarités et de la Santé“Développement des soins palliatifs et accompa gnement de la fin de vie. Plan national 2021-2024”. Site solidarites-sante.gouv.fr consulté le 25 mars 2022 : 63 pages.
MESSAGES-CLÉS MÉDICAMENTS à transmettre aux patients ou à leur entourage lors de la surveillance d’un médicament IBUPROFÈNE OU NAPROXÈNE voie orale, en cas de douleur aiguë Ne pas augmenter les doses prescrites ou conseillées sans reprendre l’avis d’unmédecin ou d’un pharmacien.Arrêter le traitement dès que possible. Pourquoi ? Les fortes doses et l’usage prolongé de ce médicament (comme de tous les anti-inflammatoires) augmentent le risque d’effets indésirables tels que des saignements digestifs, une hypertension artérielle, une atteinte des reins, l’aggravation d’une infection. Avant de prendre un autre médicament, il est plus sûr d’en parler avec un profession nel de santé. Pourquoi ? La prise de certains autres médicaments peut augmenter le risque d’effets indésirables tels que des saignements et une atteinte des reins. Ce médicament, comme tous les anti- inflammatoires, ne doit pas être pris par les femmes qui pourraient être enceintes et par celles qui le sont déjà. Pourquoi ? Quand un anti-inflammatoire est pris par une femme enceinte, il peut causer une fausse couche, des maladies graves, des malformations de l’enfant. Les anti-inflammatoires sont dangereux quel que soit le moment de la grossesse et quelle que soit la présentation du médicament (comprimés, patch, gel, etc.). En cas de doute, demander à un professionnel de santé. ©Compétence4 Sources “Douleur nociceptive chez un adulte” Premiers Choix Prescrire, actualisation décembre 2021.
Compétence 4 • Édition Découverte • Avril 2023 • N° 64 bis • Page 9
Made with FlippingBook - Online catalogs